Peindre avec mes enfants : entre patience, panique et petits doigts curieux

Je peins beaucoup à la maison, dans mon atelier, souvent sur de grands formats. Mes filles, qui ont deux et quatre ans, finissent toujours par venir me rejoindre. Elles veulent participer, c’est normal.


J’aime bien les inclure dans ce que je fais, j’aimerais qu’elles gardent de bons souvenirs de ces moments. Mais parfois, c’est compliqué.


L’autre jour, j’étais en train de peindre sur une grande toile. Je faisais des petits points précis, qui représentent la bicouche lipidique de la membrane plasmique. C’est minutieux, chaque point a une forme avec une petite queue ondulée, pour représenter les sphingolipides.


Ma fille arrive et me demande :

« Maman, je peux peindre aussi ? »


Je lui propose gentiment de prendre une feuille, un papier à côté, ou un petit support.

Mais non, elle ne veut pas peindre ailleurs. Elle veut peindre sur ma toile à moi.


Je garde des petits toiles pour elles dans mon atelier, pour qu’elles puissent créer sans risque. Mais je n’en ai pas une infinité. Et parfois, elles veulent absolument participer à mon travail, sur ma toile.


C’est à la fois adorable et un peu stressant. Je dois respirer, rester calme, être douce avec elles, tout en posant des limites. Ce n’est pas facile. Parce qu’on ne veut pas être l’adulte qui repousse, mais on doit aussi protéger notre travail.


Peindre avec des enfants en bas âge, c’est ce mélange : beaucoup d’amour, beaucoup de joie, mais aussi de la patience et un peu de chaos.


Je me dis que ça ira mieux avec le temps, que les limites seront plus claires. Mais en attendant, on survit, on partage, on peint parfois à plusieurs mains, parfois avec des petits doigts curieux qui s’invitent sur la toile.


Je continue à les inviter dans mon monde parce que je veux qu’elles grandissent avec ça, qu’elles sentent qu’elles ont leur place.


Si tu cherches un portrait d’animal personnalisé fait main au crayon de couleur en France, sache que derrière chaque dessin, il y a beaucoup d’attention, de patience… et un peu de ce joyeux bazar familial.

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